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Sermon du 13/02/2009
L’éducation des mœurs
- L’alcool et la drogue -
1ère Partie
Durant le prêche précédent, nous avons démontré le mal qui se trouve dans le tabac et la cigarette. Aujourd'hui nous allons nous attacher à montrer le mal qui se trouve dans un autre vice : tout ce qui enivre et les drogues.
Les méfaits qui sont causés par ces méfaits sont de graves conséquences sur la santé et la raison. Les médecins sont unanimes pour dire que les boissons enivrantes et les drogues causent la folie et des troubles de la mémoire. Beaucoup de jeunes sont atteints par la folie à cause des drogues et les parents se plaignent en disant mon enfant est devenu fou, sans se douter que la cause est la drogue ou les boissons alcoolisées.
En effet, si cette folie avait été causée par le démon, il serait facile avec l'aide de Dieu et la lecture du coran de venir à bout de cette folie passagère, mais ces jeunes qui sont touchés par la folie à cause des drogues sont beaucoup plus difficiles à soigner avec un remède.
Les drogues et les boissons alcoolisées sont à l'origine de divers maux. Ils causent les troubles de la mémoire, la folie, des maladies qui touchent l'estomac, font perdre le goût, ils causent l'impuissance, la malnutrition et bien d'autres maux. Il nous suffit pour en être convaincu de savoir que les statistiques en France montrent que l'alcool tue beaucoup plus que tuent les maladies pulmonaires.
Ces méfaits ont également des conséquences psychologiques et sociales. Ceux qui sont dépendants à ces vices auront de mauvaises habitudes et seront caractérisés par de mauvais comportements. Le mensonge, la lâcheté, le vol, l'agression, la prostitution feront partie de ses activités car à tout prix il cherchera à se procurer de l'argent et assouvir sa dépendance.
C'est pour cela que l'on voit que beaucoup de pays impérialistes utilisent ces addictions pour soumettre les populations à l'occupation et affaiblir ou même anéantir leur résistance.
Ce sont là les maux que causent les boissons alcoolisées et les drogues, des maux physiques, psychologiques, sociaux et économiques. Un seul de ces maux est suffisant pour convaincre l'individu de s'éloigner de ces péchés.
Allah a dit concernant l'interdiction de l'alcool "O vous qui avez la foi, sachez que l'alcool, les jeux de hasard, la superstition et les idoles ne sont qu'une impureté parmi les actions du diable. Eloignez-vous donc de cela afin que vous ayez le succès. Le diable ne veut que semer la rancœur et l'hostilité entre vous à travers l'alcool et les jeux de hasard. Allez-vous donc mettre un terme à cela".
Ce verset nous explique en plusieurs aspects que l'alcool est mal et interdit, car il a été comparé à la superstition et aux idoles. Ibn Abbas disait "lorsque l'alcool fut interdit, les compagnons du prophète (sw) ont dit que l'alcool était équivalent à l'idolâtrie, car dans le verset qui l'interdit, il a été mis au même niveau que l'idolâtrie". Le verset nous dit aussi que c'est une souillure, une impureté. Le mot "rijss" en arabe, qui veut dire impureté n'est utilisé dans le coran que pour désigner l'idolâtrie et la chaire de porc, pour nous montrer que ces choses sont répugnantes auprès d'Allah. Le verset ne se contente pas de cela, mais en plus il dit aussi que cela fait partie des actions du diable.
Ensuite, Allah nous dit "éloignez vous en afin que vous ayez le succès" et ici aussi nous savons que l'ordre divin d'éloignement n'est ramené dans le coran que pour l'idolâtrie et la calomnie qui sont de graves et grands péchés.
Puis Allah nous a indiqué certaines conséquences de l'alcool et des jeux de hasard comme la rupture des liens fraternels ou familiaux entre les individus, et l'opposition à la prière ou au rappel divin.
Et Allah conclut par poser cette question, qui est plus un ordre qu'une demande "allez vous donc mettre un terme à cela". Quand ce verset fut révélé les croyants dirent "O seigneur nous y mettons un terme".
Concernant la sounna le prophète (sw) a dit "qu'Allah maudisse celui qui presse le raisin (pour en faire du vin) et celui qui demande qu'on le presse (pour en faire du vin) et celui qui le boit et celui qui le transporte et pour qui on le transporte et celui qui le verse et celui qui le vend et celui qui consomme l'argent provenant de cet achat et celui pour qui on l'a acheté".
Dans un autre hadith "tout ce qui enivre, c'est du vin, et tout ce qui enivre est illicite", ou il (sw) a dit "un croyant ne saurait être croyant pendant qu'il consomme de l'alcool".
Quant aux drogues, les preuves de leur interdiction sont nombreuses et évidentes.
Allah dit "Il vous a rendu licite ce qui est bon, et illicite les choses mauvaises" et il n'y a pas de doute que les drogues font partie des choses mauvaises. Le prophète (sw) a interdit aussi "tout ce qui enivre et qui engourdit la raison".
Par ailleurs, les preuves de l'interdiction se trouvent dans l'interdiction de l'alcool, car d'une certaine manière, les drogues ont un effet comparable à l'effet de l'alcool, et le prophète (sw) a dit "tout ce qui enivre c'est du vin et tout ce qui enivre est interdit". Toutes les substances qui ont cet effet sur l'être humain sont donc interdites, comme c'est le cas pour les drogues d'aujourd'hui qu'on appelle hachich, cocaïne ou encore l'opium.
Les effets sont qu'elles créent des hallucinations, et celui qui prend ce genre de substances se trouve dans un autre monde, un monde imaginaire, elles lui font oublier la réalité et il s'oublie lui-même. Les savants tels que ibn taymiyah, nous ont rapporté que les savants étaient unanimes pour l'interdiction du hachich.
Concernant le remède pour venir à bout de ce vice qui s'est répandu, il se fera premièrement par l'arrêt de tous les facteurs et moyens qui nous poussent à prendre de telles substances, deuxièmement par sanctionner ceux qui s'adonnent à ces actes, troisièmement en donnant une bonne éducation.
Pour le premier point, c'est-à-dire l'interdiction des moyens et des facteurs qui poussent à la propagation de ces substances, cela appartient aux états et aux gouvernements, ils sont les seuls capables de faire arrêter la propagation de ces drogues, car le fait de mettre un terme à la culture et le commerce de ces drogues mettra l'individu dépendant de ces substances face à une impasse, puisqu'il ne sera pas en mesure de s'en procurer.
Pour le deuxième point, qui est la sanction de ceux qui sont touchés par ce vice, il est connu que la sanction réservée à ceux qui s'adonnent à l'alcool est de 80 coups de fouet. Concernant la drogue, la sanction pourrait être une sanction d'emprisonnement, car la drogue est plus dangereuse que l'alcool. La sanction pour ceux qui pratiquent le commerce de ces substances peut également être des sanctions d'emprisonnement et d'amendes. D'ailleurs, il y a de nombreux gouvernements qui ont été poussés aujourd'hui à sanctionner ceux qui pratiquent ce commerce par la peine de mort, tellement ces personnes ont fait répandre le mal autour d'eux.
Enfin, troisièmement, l'éducation, pour venir à bout de ce vice, cela concerne l'éducation de l'individu depuis son plus jeune âge. On l'éduque selon les préceptes religieux, on lui enseigne la crainte d'Allah dès son plus jeune âge, les vertus et ainsi, il sera d'une certaine manière protégé. L'éducation joue un grand rôle dans le choix de vie des individus.
On voit par exemple que les arabes avant l'Islam étaient très attachés à l'alcool, et lorsque l'Islam est venu ils l'ont abandonné, et pourtant Dieu sait qu'ils étaient fortement attachés au vin.
Un de leurs poètes disait "si je meurs enterrez-moi à côté d'une vigne que je bois de cette boisson même après ma mort". Et pourtant lorsque l'interdiction fut révélée, ils dirent "nous y mettons un terme O Seigneur". Et à Médine tous les compagnons se mirent à déverser dans les ruelles de la ville toutes leurs jarres de vin, et on raconte que la ville ce jour là était inondée de vin. En effet, la foi fait des miracles lorsque cette foi est fermement ancrée dans le cœur des gens. La foi est capable de mettre en pratique ce qu'aucun pays n'est capable de mettre en pratique. Au début du siècle dernier, le congrès américain a voté un décret interdisant la consommation et le commerce de l'alcool, mais cela n'a jamais arrêté la contrebande et au contraire les gens consommaient plus qu'habituellement et les prix de ces boissons ont fortement augmenté puis face à son impuissance le congrès a voté une deuxième loi revenant sur l'interdiction. Alors que lorsque l'Islam l'a interdit, les gens de leur propre gré se sont arrêtés et l'ont déversé dans les rues.
2ème Partie
Allah dit "ils te questionnent au sujet du vin et des jeux de hasard, dis-leur ils contiennent un mal important et des bénéfices pour les gens, mais leur mal est plus important que leur bénéfice". Ce verset fut révélé avant l'interdiction totale de l'alcool et l'on comprend à travers ce verset déjà que l'alcool est une boisson mauvaise, et qu'il vaut mieux éviter, cela avant que ne soit révélé le verset qui interdisait totalement le vin.
Quand ce verset nous indique qu'il y a un bénéfice dans ce vin, c'est le profit que l'on fait à travers son commerce. D'ailleurs on entend certains commerçants qui disent si je ne mets pas dans ma boutique de l'alcool, ça ne marche pas, je ne vends pas bien. Il y a aussi le profit qui est fait en cultivant du raisin pour en faire du vin. Ce sont ces profits qui poussent l'individu à commettre le mal, ce sont les profits qui poussent l'individu à commercer dans l'alcool et les drogues. Mais notre religion, dans sa sagesse, a rendu insignifiant ces profits, et il ne leur a donné aucune considération face au mal, qui est apporté à cause de ces vices comme on le comprend à travers ce verset que nous avons cité.
Je suis persuadé que si l'on faisait les comptes de tout ce qui est déboursé par les gouvernements à cause des conséquences de ces boissons, que ce soit dans les accidents de la route dus à l'ivresse, dans les morts que cela amène, les handicaps qui sont causés, les dégâts matériels, et tout ce que doivent payer à cause de cela les ministères de la santé et des affaires sociales, je reste persuadé que si on faisait les comptes, on remarquerait que les profits sont insignifiants face aux pertes qui sont engendrés à court et à long terme.
De ce verset nous tirons une règle islamique importante, c'est que tout ce qui engendre à la fois bénéfices et nuisances, nous devons nous attacher à voir si les nuisances engendrées sont plus importantes que le bénéfice. Si c'est le cas alors cette chose est interdite.
L'Islam recommande ce que qui ne contient que des avantages ou ce qui est en majorité avantageux et il interdit ce qui ne contient que des inconvénients ou ses inconvénients sont plus nombreux que ses avantages. Que cette religion est grandiose car elle s'attache en premier lieu à ce qui est bénéfique aux gens.